31
Jeux du cirque white trash
Un film d’horreur qui ne fait même pas semblant de cacher ce que ce genre de jeu de massacre a d’artificielle.
Réalisation : Rob Zombie
Scénario : Rob Zombie Distribution :
Année : 2016 Synopsis : Le 31 octobre 1976 un groupe de forains en tourné dans quelque coin perdu des Etats-Unis sont, en cette nuit d’Halloween, attaqués par des clowns. Les survivants seront soumis à un jeu macabre qui verra son lot de morts. |
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Les films de Rob Zombie sont clivant comme on dit et son précédent, The Lords of Salem, ne manque pas de détracteurs. Il y a fort à parier que ce n’est pas avec ce 31 qu’il fera l’unanimité. Sur un argument prétexte le réalisateur joue avec nos sens, cadrages désaxés, lumière stroboscopique. Il met en scène ses visions de mort et de sexe comme peu de réalisateur d’horreur le font aujourd’hui. On peut aimer ou pas mais au moins Rob Zombie a de la personnalité, ce n’est pas l’œuvre d’un yes man qui tourne au kilomètre des films insipides.
Ce film n’est sans doute pas exempt de défauts mais le réalisateur a une vision qui lui est propre. Il donne ainsi à son 31 un air de comics, mas pas de comics de super héros plutôt de ces bandes dessinées horrifiques publiées dans des magazines comme Creepy et Eerie durant ces années 70 qui ont tant marqué le réalisateur. Cette impression de bandes dessinées est rendue par certains cadrages (notamment la scène où on a l’impression qu’un personnage marche sur le mur) et les transitions entre certaines scènes qui donnent une illusion de case de B.D.
Une fois entrés bien malgré eux dans le jeu, Charly n°5 (Sherri Moon Zombie), Panda Thomas n°1 (Lawrence Hilton-Jacobs), Venus Virgo n°2 (Meg Foster), Roscoe Pepper n°3 (Jeff Daniel Phillips) et Levon Wally n°4 (Kevin Jackson) vont devoir traverser une série d’adversaires pour espérer survivre. Comme pour tous bon jeu il faut des spectateurs, ceux-ci sont au nombre de trois un homme (Malcolm Mc Dowell) et deux femmes Sister Dragon (Judy Geeson) et Sister Serpent (Jane Carr) nous ne savons rien de ses maîtres du jeu si ce n’est qu’il porte des costumes évoquant le XVIIIe siècle et qu’ils parient beaucoup d’argent sur la vie et surtout la mort des candidats. Figures décadentes et sadiques nous ignorons tout d’eux et peut-être n’est-ce pas plus mal. Que faut-il de plus pour que le spectateur acquiert la certitude que ce sont tous trois des salopards de première ?
31 est un film absurde. Cette violence sans rime ni raison autres que la satisfaction des organisateurs (et des spectateurs) cesse quand ces derniers sifflent la fin de la partie. Le reste ce qui se passe avant (la vie itinérante des concurrents involontaires) n’est là que pour susciter le minimum requis d’empathie tandis que ce qui se passe après, nous ne divulguerons pas la fin, est hors sujet car elle appartient à une autre histoire.
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R.V.