Week-end de terreur
Poisson d’avril
Un slasher de 1986 qui joue avec les codes du genre longtemps avant que Scream ne le fasse, 10 ans plus tard.
Réalisateur : Fred Walton
Scénario : Danilo Bach Distribution :
Pays : Etats-Unis |
Synopsis :.Des étudiants se retrouvent pour un week-end sur l'île dont héritera prochainement leur condisciple Muffy.
Une fois encore on se demande comment on passe du titre original, April fools, poisson d'avril en anglais, au titre français, un rien racoleur, Week-end de terreur ? Mais passons à une question plus intéressante : pourquoi ce film qui n'est pas des plus renommés mérite-t-il d'être vu plus de trente ans après sa sortie ?
Les moins de Week-end de terreur, outre son titre donc, sera peut-être pour un jeune public une mise en scène qui n'a rien à voir avec les codes de l'horreur actuel et un manque relatif d'horreur graphique. Ici pas de croque-mitaine charismatique, le film doit beaucoup à l'hors-champ et cache plus qu'il ne montre. Ceci doit beaucoup au fait qu'il s'agisse d'un film de 1986 et aussi au concept même du film, à son véritable argument qui reste caché jusqu'à la fin du film.
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Car longtemps avant Scream et la collaboration entre Wes Craven et Kevin Williamson, c'est-à-dire alors que l'on était en pleine vague du slasher 80's, Week-end de terreur offrait une œuvre réflexive sur le genre en jouant de ces codes tout en emmenant le film ailleurs que dans le simple registre de limitation des modèles du genre, les Vendredi 13, Freddy, Chucky et Halloween.
Sans être une œuvre géniale ce film est au moins un long métrage malin et parfois franchement roublard. Week-end de terreur commence par placé le spectateur en territoire connu. Une bande de jeunes de la classe moyenne, des étudiants qui se demande ce qu'ils feront de leur avenir et avec qui ils vont coucher. Un lieu isolé (ici une île) et le jeu de massacre qui commence avant de lentement mais surement l'emmené vers autre chose, une comédie de mœurs et un teenage movie sur l'entrée dans l'âge adulte.
R.V.